Samedi 20 avril 2024
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Par P. de Jovence Référence : 2955 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0425-9 Nombre de pages : 100 Première édition : 1906 Reliure : br. Prix: 14.20€ |
L'histoire de Louvigné-du-Désert est marquée par quelques personnages au destin hors du commun. Saint Maxime, d'abord, au Mont-Louvier, avait creusé dans la roche une entaille qui lui servait de lavoir et une autre de fontaine. Nourri par les habitants de la région, il avait pris l'habitude d'envoyer son âne dans les villages environnants. Les habitants, sans doute lassés de lui donner leur pain, finirent par charger le pauvre animal de pierres. Ayant compris la leçon, l'ermite décida alors de quitter la région, dont toutes les sources et les fontaines ne tardèrent pas à tarir. La proximité de l'abbaye de Savigny valut au village l'honneur de recevoir des hommes illustres, dont Raoul II de Fougères inhumé dans la chapelle du monastère, ou saint Louis qui fit servir à chacun des pauvres, du pain, du potage et de la viande et leur donna onze deniers Parisis. Sous la Révolution, l'abbé Beauce et son vicaire choisirent de demeurer proches de leurs fidèles et continuèrent à exercer leur ministère dans la clandestinité, errant sans cesse de village en village pendant dix ans, avec l'aide de la plupart des habitants mais en courant souvent le plus grand danger. Le 21 décembre 1795, Boisguy, à la tête de 2 800 hommes résolut, quant à lui, de barrer la route à une colonne révolutionnaire de plus de 2 000 soldats, au village de la Plochais, à une lieue de Louvigné ; le combat fit 1 200 morts dans les rangs républicains et seulement 39 chez les paysans armés. Le général Jean-Ambroise de Lariboisière acheta le château de Monthorin dont il fit sa résidence, en 1807. Ses faits de guerre furent nombreux ; notamment, il s'illustra lors de la bataille d'Austerlitz, construisit le radeau qui servit pour l'entrevue de Napoléon et de l'empereur de Russie sur le Niémen ou le pont de bateaux qui permit le passage de l'armée française lors de la bataille de Wagram. Son fils, Charles-Honoré, comte de Lariboisière, après la mort de sa femme, dota de 2 600 000 francs l'hôpital du Nord à Paris, qui prit alors son nom. La générosité de l'abbé Riban qui transforma sa demeure en un petit hospice, en fit « le Vincent de Paul à Louvigné au XVIIIe siècle » et les qualités militaires de Michel-François Larcher de la Louvière, « le Hoche vendéen ».© Micberth
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