Samedi 05 octobre 2024
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Par Emilien Gauffreteau Référence : 2921 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0389-4 Nombre de pages : 124 Première édition : 1909 Reliure : br. Prix: 16.23€ |
Le voisinage de l'abondante source de Puyrabier et de la rivière qui en découle, et la facilité d'y descendre par un ravin furent sans doute les motifs qui, à une époque reculée, déterminèrent quelques familles à venir se fixer sur le territoire de Magné. Plus tard, les Gallo-Romains y établirent une exploitation métallurgique assez importante, comme dans d'autres villages alentour. Les Gillier furent les premiers seigneurs de la Roche et c'est à eux que l'on doit la construction du château, un des plus beaux édifices du Poitou. Dans les premières années du XVe siècle, la terre de la Roche fut en partie distraite de Bernay dont elle dépendait depuis fort longtemps et devint le siège d'une seigneurie très importante par ses domaines et par ses directes et censives. Durant le XVIe siècle, ses seigneurs appartenaient à la famille de Villequier, et furent parmi les favoris de la cour. Claude, seigneur de la Roche, et son frère René accompagnèrent Henri III, lorsque le monarque se rendit à Saint-Hilaire pour la prestation de serment des officiers municipaux. Georges se vit confier le gouvernement de la Haute et Basse-Marche par Charles IX, puis Henri III, avant d'être destitué en raison de ses prises de position. Il s'engagea alors à corps perdu dans la Ligue, espérant qu'un jour la Sainte-Union lui donnerait le gouvernement du Poitou. Le 5 juillet 1670, la seigneurie de la Roche acquit son indépendance complète par suite d'une transaction sur procès passée entre M. de Langlade, baron de Sommières, et M. de Brilhac, seigneur de la Roche et vicomte de Gençay. La chapelle des seigneurs de la Roche était primitivement située à gauche du chœur de l'ancienne église de Magné. Elle fut détruite en 1661 puis, après la restauration de l'ensemble de l'édifice, une nouvelle chapelle accueillit les sépultures des membres de la famille seigneuriale. Fermée durant la Révolution, l'église ne fut jamais vendue, contrairement aux terres et rente de la cure, sauvées un temps par Fortunat-Jean-Marie de Milon, seigneur de la Roche, dont le domaine fut ensuite confisqué comme bien d'émigré. L'abbé Pierre-Joseph Moine ayant refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé, revint à Magné au péril de sa vie pour continuer à administrer les sacrements, caché dans la maison Mauduyt, située devant l'église.© Micberth
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