Lundi 10 février 2025
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![]() | Par Dr Louis de Ribier Référence : 3077 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0557-7 Nombre de pages : 278 Première édition : 1905 Reliure : br. Prix: 38.54€ |
Les nombreux vestiges gallo-romains découverts dans les environs ou dans l'enceinte de la ville et jusqu'aux soubassements du monastère, constituent une preuve incontestable que Mauriac formait au commencement de l'ère chrétienne une agglomération d'une certaine importance. La grande foire du 8 juin pourrait ainsi être d'origine gauloise et on aurait fait coïncider avec sa tenue la fête de saint Mary, dont elle prit le nom au XIe siècle, après la translation des reliques du saint dans la ville. L'existence de la cité aurait ainsi précédé celle du monastère, qui subit de tous temps la suprématie de l'abbaye de Saint-Pierre-le-Vif de Sens. Les premiers désordres qui bouleversèrent le couvent au commencement du XIIe siècle affaiblirent cependant l'autorité des abbés de Sens. Le doyenné de Mauriac devint alors successivement l'apanage, pour ainsi dire héréditaire, de quatre ou cinq familles. La dernière, la famille de Montal, s'installa au monastère en 1519, avec Dorde de Montal, un des premiers doyens commendataires. Pendant cent vingt ans, ses membres exercèrent un pouvoir tyrannique et presque absolu sur la ville et le couvent. Le corps consulaire, les bourgeois et les manants de Mauriac ne se laissèrent cependant ni domestiquer ni asservir par les maîtres que le malheur des temps leur avait imposés. Non contents de porter leurs doléances devant les états généraux d'Orléans en 1560, ils se réunirent pour mieux défendre les libertés publiques et les franchises communales. En 1574, cette ville catholique sentit la rage et la malice de l'hérésie de ce temps. Le 16 avril, elle fut prise par les calvinistes qui commirent de multiples meurtres et ravages durant trois mois et douze jours, avant leur départ qu'une procession solennelle en action de grâce de la délivrance de la ville commémore chaque 29 juillet. La ruine du monastère fut à l'origine de l'introduction de la congrégation de Saint-Maur, de l'ordre de Saint-Benoît, dans l'abbaye, et à cause de leur pauvreté, les religieux ne purent entreprendre la réparation de leur clocher qu'en 1664. Á la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe, la bourgeoisie était prépondérante dans la ville de Mauriac qui comptait à peine quelques nobles et privilégiés. Ayant accaparé toutes les fonctions publiques et la plupart des domaines de la banlieue, elle accueillait avec une satisfaction non déguisée les hobereaux des environs qui recherchaient des filles pour redorer leurs blasons et apporter un peu d'aisance dans leurs castels lézardés.© Micberth
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