Dimanche 13 octobre 2024
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Par François-Noël Leroy Référence : 3202 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0689-5 Nombre de pages : 424 Première édition : 1859 Prix: 54.80€ |
En 1024, la terre sur laquelle avait été édifié le monastère de Varenne, appartenait à un seigneur normand appelé Olier. Il ne s'agissait alors que d'un simple hameau connu sous le nom de fief du moustier. Olier le dota d'une église paroissiale qui prit tout naturellement le nom de Moustier-Olier qui fut à l'origine de Montérollier (tel qu'on l'orthographiait alors). Puis aux XIIIe et XIVe siècles, le fief devint la propriété de la famille Le Porc ; il relevait de la baronnie de Fontaine-en-Bray qui appartenait à l'abbaye de Saint-Wandrille. Il passa ensuite à la famille de Grouchy. Au milieu du XVe siècle, la terre de Montérollier était un plein fief noble de haubert, relevant immédiatement du roi et elle avait droit de moyenne et de basse justice. Son seigneur bénéficiait d'un droit d'usage qui consistait surtout à prendre du bois dans les forêts ou à y mener paître des troupeaux. Aussi patriotes que braves, les Grouchy excitèrent la colère et la vengeance des Anglais et le territoire connut la désolation. La famille Pevrel, originaire d'Angleterre, qui leur succéda, avait été contrainte de venir chercher en France un asile, pour se soustraire aux persécutions dont elle était menacée dans son pays natal. Elle s'allia à la famille de Grouchy et posséda le fief de Montérollier jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Lorsque sous les règnes malheureux des premiers Valois, les Anglais vinrent faire la conquête du royaume de France, jamais ces familles n'acceptèrent de bonne grâce la loi des vainqueurs. Aussi furent-elles dépouillées de leurs biens et traitées comme rebelles par les monarques anglais. En 1436, les paysans du pays de Caux se soulevèrent, ayant à leur tête un nommé Le Carnier et Jean de Grouchy que sa valeur et son zèle à délivrer le peuple firent surnommer le Père des Cauchois. Il périt cependant sur les murs d'Harfleur et le nouveau propriétaire de la terre de Montérollier, Guillaume Pevrel, son gendre, vint à nouveau au secours de la cité en 1438. Puis quelques siècles plus tard, la veuve de Sully, en reconnaissance des soins qu'il avait prodigués à son fils, légua une grande partie de sa terre de Montérollier à François-Jules de Simony. Toute sa vie, celui qui, devenu prêtre, y exerça son ministère, considéra sa fortune comme le patrimoine des pauvres. Il créa une école de filles, fit construire un moulin et se réserva le droit d'y moudre gratuitement tout le blé dont il aurait besoin pour les pauvres. Lorsqu'il dut quitter sa terre pour de plus hautes fonctions, il institua une rente annuelle et perpétuelle destinée à être employée en nature, au soulagement des vieillards, des infirmes et des malades.© Micberth
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