MONTREUIL-BELLAY à travers les âges

Par Camille Charier

Référence : 3051
Date édition : 2011
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0530-0
Nombre de pages : 612
Première édition : 1913
Reliure : br.

Prix: 81.14€

C'est vers le milieu du IX^e siècle que, pour la première fois, le nom de Montreuil apparaît dans les chartes. Á l'origine, Montreuil formait quatre paroisses : Notre-Dame-du-Château, Saint-Pierre, Saint-Hilaire-le-Doyen et Saint-Martin-de-Vertou. Au X^e siècle, le bourg commença à prendre place dans l'histoire, avec son premier seigneur, Berlay. Si celui-ci dépendait de la suzeraineté du comte d'Anjou, dans son fief il était souverain absolu ; autocrate, il avait lui-même des vassaux, petits seigneurs, possesseurs d'arrière-fiefs, exempts de toute charge servile, mais qui, en échange de leur fidélité étaient couverts par la protection du maître. Cet ensemble formait ainsi une hiérarchie dont la base ployait sous le poids de la servitude. Un peu plus tard, le fief passa sous la domination de Giraut-Berlay, qui manifesta un goût très prononcé pour les intrigues et les complots, mais aussi une très grande piété qui le poussa, comme tous les membres de sa famille, à faire de riches donations à l'abbaye d'Asnières. Il tenta surtout de s'affranchir de la domination du comte d'Anjou, mais dut, après un long siège, se soumettre à Geoffroy Plantagenêt dont la cruauté à son égard était si terrible qu'elle fut, dit la légende, la cause de sa propre mort. La ville tenait son importance tout autant de l'existence d'une baronnie puissante que de son château qui constituait un des arsenaux les mieux approvisionnés de France. Á toutes les époques, elle attira des personnages illustres, venus goûter les charmes de la riante vallée du Thouet ou partager l'hospitalité princière des seigneurs, quand ils n'y séjournaient pas par nécessité guerrière. Sous le règne de la famille d'Harcourt, et en particulier durant le XV^e siècle, des représentants de toutes les branches de l'industrie du bâtiment vinrent s'installer à Montreuil pour mener à bien des travaux d'une importance considérable : les remparts de la ville, le vieux pont, le Châtelet, le Petit-Château, la collégiale, l'hôpital Saint-Jean, l'église Saint-Pierre, notamment furent alors édifiés. Á cette époque commença aussi la navigation sur le Thouet. Dévastée par le séjour des troupes calvinistes et la peste, la cité se redressa et connut sa plus belle période de prospérité au XVII^e siècle, grâce à son commerce et à la culture de la vigne, notamment. Puis, la mauvaise gestion des intérêts montreuillais par les barons, l'indolence et l'apathie naturelles des habitants furent les causes principales de la décadence de l'industrie locale et du déplacement des affaires commerciales.
© Micberth

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