Dimanche 08 décembre 2024
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Par l'abbé Gabriel Tricoire Référence : 3228 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0717-8 Nombre de pages : 474 Première édition : 1890 Reliure : br. Prix: 62.50€ |
Moulidars était du domaine des comtes d'Angoulême et de la châtellenie de Châteauneuf. Dès le Xe siècle, semble-t-il, les seigneurs construisirent un premier château pourvu de grands souterrains, à l'extrémité du haut plateau qui dominait la forêt de Marange, alors que le bâtiment qui subsiste date du XVe siècle et sert de métairie au château d'Ardenne, situé à trois cents mètres. Bâti vers le commencement du XIIe siècle, par Guillaume III Taillefer, comte d'Angoulême, ce dernier fut longtemps la résidence des seigneurs de Moulidars. Les deux manoirs, quoique souvent dans les mêmes mains, ont été constamment distincts l'un de l'autre, la Cour de Moulidars relevant du château de Châteauneuf et Ardenne, de l'abbaye de Saint-Cybard. Alors que la ville d'Angoulême était prise par les Anglais en 1345, reprise sur eux en 1346, cédée de nouveau par le traité de Brétigny en 1361, puis recouvrée par Charles V en 1372, tous les châteaux des environs furent occupés par les deux partis et les grandes compagnies ravagèrent le pays. Dominant toute la plaine, les châteaux de Moulidars et d'Ardenne attirèrent certainement les belligérants. La destruction d'une partie de l'église paroissiale date sans doute de cette époque, comme le style ogival employé pour sa reconstruction semble le prouver. Les deux seigneuries existèrent séparément, jusqu'à ce qu'en 1482 Claude Nourrigier, déjà seigneur de Moulidars, rachète la terre et le château d'Ardenne. Au début du XVIIe siècle, Jacques Le Musnier, chevalier, conseiller du roi, trésorier de France et général des finances au bureau de Limoges, acquit successivement tout ce qui formait naguère la seigneurie de Moulidars, hormis le château d'Ardenne qui ne fut cédé qu'après sa mort et qui devint la résidence seigneuriale. Sa fille, Anne, fut la mère de Pierre Méhée, seigneur d'Ardenne, qui entra à l'âge de vingt ans, en juin 1697, dans les mousquetaires gris de la garde du roi. En 1714, il épousa la fille d'un petit seigneur du Bazadois, un an après le décès de sa mère qui s'était farouchement opposée à cette union qu'elle considérait être une mésalliance. La même année, il prit possession de sa terre mais les démêlés entre ses frères et sœurs mirent le domaine de Moulidars en pièces. Surnommé « l'épée du roi », Pierre Méhée est resté légendaire par sa force, son adresse et ses faits d'armes. Une chanson populaire célébrait même ses actes de bravoure.© Micberth
Article(s) de presse :LE PICTON
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