Dimanche 08 décembre 2024
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Par Louis du Broc de Segange Référence : 3175 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0660-4 Nombre de pages : 322 Première édition : 1876 Reliure : br. Prix: 41.72€ |
Le plus ancien indice de l'agglomération de Moulins remonte à l'année 991. Le 6 décembre 1386, Louis II, duc de Bourbon, fonda la collégiale. L'éventualité de remplacer la chapelle du château par un monument se fit alors jour, mais il fallut attendre le 5 août 1468 pour que la première pierre soit posée par Agnès de Bourbon, femme de Charles Ier, cinquième duc de Bourbon. Son fils, Jean II, dit le Bon et le fléau des Anglais, ajouta de nouvelles dotations et se qualifiait de réédificieux Patron et constructeur de la dite Église. Terminé en 1508, l'édifice appartient à la dernière période gothique. Pour lui donner l'aspect le plus majestueux et le plus imposant, les architectes de la cathédrale Notre-Dame eurent le soin de l'asseoir sur la partie la plus élevée de la ville. De tout point du paysage, dans un périmètre de plusieurs kilomètres, chacun peut ainsi saluer les belles flèches de la maison de Dieu, qui apparaissent comme ses jalons, plantés au centre de la ville épiscopale. Son parvis n'est plus réservé comme autrefois à la juridiction de l'évêque mais préserve aujourd'hui les abords du sanctuaire. « L'architecture est franche, elle est maîtresse unique de la forme, la géométrie seule y domine ». L'emploi sage et modéré de la sculpture contribue à son élégance et à son harmonie mathématiquement calculée d'après des règles invariables. La façade est la fidèle expression des dispositions intérieures de l'édifice. Entre les deux tours, le vaste fronton triangulaire terminé par une croix, la grande rose, les arcatures au-dessus de la porte principale et la porte elle-même, forment un ensemble qui n'est qu'une section transversale de la grande nef. En entrant par la porte principale, le visiteur est frappé par l'unité parfaite entre la grande nef et l'ancienne collégiale de la fin du XVe siècle. Ses vitraux qui, pour la plupart, datent du XVIe siècle, firent l'admiration de Mérimée, alors qu'il était inspecteur général des Monuments historiques. L'un des plus célèbres associe dans une même scène sainte Catherine et les ducs de Bourbon qui furent les bienfaiteurs de la collégiale. Au cours de sa visite, Mérimée fut intrigué par deux admirables portraits d'Anne de France et de son mari, Pierre Ier, duc du Bourbonnais accompagnés de leur saint patron, séparés d'une plus grande composition représentant la Vierge. Son rapport incita peu après une commission ecclésiastique à décréter la réunion des éléments de ce triptyque qui demeure un des joyaux de la cathédrale.© Micberth
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