Lundi 20 janvier 2025
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Par C. Risler et G. Laurent-Atthalin Référence : 2902 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0369-6 Nombre de pages : 150 Première édition : 1873 Reliure : br. Prix: 20.28€ |
Charles Risler était lieutenant à la 1re batterie d'artillerie de la garde mobile du Haut-Rhin et Gaston Laurent-Atthalin, lieutenant au 2e bataillon d'infanterie de cette même garde. Tous deux, affectés à la forteresse de Neuf-Brisach à partir du 1er août 1870, rapportent des faits qui se sont déroulés devant leurs yeux, disent les émotions du combat et les souffrances de la captivité. À leur arrivée, les lieux n'étaient visiblement pas prêts pour accueillir les troupes. Aucun des préparatifs de la défense n'était commencé ; les hommes devaient partager les matelas ou coucher sur la paille ; les marmites faisaient défaut ; le plus grand désordre régnait. Mais dans un élan d'enthousiasme général, tous commencèrent à manœuvrer, sans habits et sans armes. Un programme d'entraînement fut mis en place : les compagnies se rendirent à tour de rôle à la butte de tir : à la première séance chaque homme eut deux cartouches à user et quatre à la deuxième. Un premier bombardement eut lieu le 7 octobre au soir, détruisant en une heure et demie, un quart de la ville. Les Prussiens pouvant s'approcher au plus près de la forteresse car les villages alentour n'avaient pas été occupés par les troupes françaises, les moyens de défense devenaient insuffisants. Chaque sortie française se soldait par un échec, l'ennemi étant systématiquement averti du moindre mouvement. Quand la capitulation de Metz fut officielle, la proclamation du ministre de la Guerre, Gambetta, qui déclarait la France prête à continuer le combat jusqu'au bout, rendit l'espoir aux troupes. Mais le 2 novembre, jour des morts, à sept heures, un premier obus prussien arriva de Biesheim. Le nouveau bombardement dura neuf jours et huit nuits, sans interruption. La mort du commandant Marsal, dont le zèle patriotique touchait tous ceux qui étaient sous ses ordres et leur donnait la force d'une résistance au siège de l'ennemi, fut un coup mortel pour la place. Le 10 novembre, ordre fut donné de mettre hors de service les pièces qui armaient le corps de place, la privant ainsi de tous ses moyens de défense. « À 1 heure et le drapeau blanc flottait au sommet de l'église ». Les troupes, réparties dans différents camps, connurent alors une douloureuse captivité et une polémique enfla sur les circonstances de cette capitulation.© Micberth
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