NONTRONNAIS (Notes historiques sur le). Légende de la Vierge miraculeuse

Par L. Ribault de Laugardière

Référence : 3263
Date édition : 2013
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0754-0
Nombre de pages : 174
Première édition : 1873
Reliure : br.

Prix: 23.61€

La forteresse de Nontron fut bâtie dès les premiers jours de l'invasion franque, au point d'intersection de quatre provinces, sur la pointe d'un mamelon en forme de promontoire et dont l'extrémité était protégée par un large et profond fossé taillé dans le roc. Ainsi isolé, le château prit une valeur stratégique d'autant plus considérable qu'il permettait de surveiller le passage des marchandises et des bandes se rendant du midi dans le centre. En 769, Roger, comte de Limoges, et sa femme Euphrasie, donnèrent la châtellenie à l'abbaye de Charroux qu'ils venaient de fonder en Poitou, alors que le bourg de Nontron s'était déjà formé. Dans les premières années du IX^e siècle, le territoire fut saccagé par les Normands et jusqu'en 1453, date à laquelle le roi Charles VII réunit la Guienne à sa couronne, Nontron prit part aux luttes périodiques que soutinrent le Limousin et le Périgord contre la domination étrangère. En 1199, Richard Cœur de Lion profita de la trêve conclue avec Philippe Auguste pour tirer vengeance des seigneurs qui s'étaient soulevés contre lui. Après s'être emparé de Périgueux et avoir échoué à Excideuil, il prit d'assaut Nontron, qu'il livra à la dévastation et au pillage. Pour L. Ribault de Laugardière s'appuyant sur la chronique de Gervais de Cantorbéry, c'est au cours de ce siège que Richard Cœur de Lion reçut la blessure qui entraîna sa mort quelques jours plus tard devant Châlus. Au début du XIII^e siècle, la forteresse fut restaurée et le bourg fut entouré de murailles, de tours et de fossés, devenant ainsi une sorte de citadelle. Après trois siècles de domination anglaise, Nontron subit les ravages des guerres de Religion. La garnison de quatre-vingts hommes et les habitants qui tenaient pour les catholiques refusèrent d'ouvrir leurs portes à l'amiral Coligny qui repartit en laissant à Antoine de Larochefoucauld-Chaumont le soin d'assiéger la forteresse, de passer la garnison au fil de l'épée, de massacrer les villageois, de se livrer au pillage et de saccager les églises Saint-Étienne et Saint-Sauveur. Bien que Nontron soutînt encore plusieurs sièges sous la Ligue, les dommages dont avaient souffert ses murailles l'obligèrent à se plier aux lois de ses envahisseurs successifs. Á l'époque où le couvent et l'église des dames de Sainte-Claire furent fondés et qu'y fut établi un pensionnat de demoiselles qui devint très florissant, les habitants furent témoins d'un fait surnaturel qui fut à l'origine de la légende de la Vierge miraculeuse et de la création de la chapelle de Notre-Dame-des-Clercs.

© Micberth

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