Samedi 05 octobre 2024
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Par Walt. Voigt Référence : 3424 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0937-7 Nombre de pages : 182 Première édition : 1930 Prix: 25.00€ |
Á sa descente du Saint-Nazaire qui venait d'accoster dans le petit port du Palais, Walt. Voigt est accueillie par son ami Alex qui la convie à parcourir les huit kilomètres qui la séparent de son hôtel, à vélo, à travers l'île. Après avoir longé le vieux port et traversé un pont de bois, ils suivent la route au pied des remparts de la citadelle. Les femmes qu'ils croisent « sont comme des battants dans les cloches de leurs amples jupes noires (...) Aux cimes de ces dernières forteresses contre la mode guette un beffroi de lingerie empesé sous lequel le chignon, lissé de pommade, trouve un abri en temps de paix et de guerre ». Á travers la plaine légèrement ondulée, les champs de blé, de maïs, de betteraves et de pommes de terre tracent et trament des rectangles entre les terres sillonnées et retournées, les prés et les pâtures renforçant cette marqueterie. Le « Père Noël semble avoir délié au petit bonheur les cordons de son sac pour parsemer des jouets d'enfant sur des tapis colorés : des moulins, des groupes de maisons, des chaumières avec des arbres, des bergeries avec des vaches et des moutons ». Partant à la découverte des eaux stagnantes pour y pêcher, Walt. Voigt et son compagnon manœuvrent avec prudence pour que leur ombre n'alerte pas ces créatures brillantes reflétant toutes les couleurs, heureuses d'avoir trouvé quelques heures de repos jusqu'à ce que la mer les saisisse de nouveau. Leurs mouvements souples et arrondis ne causent pas à cette eau transparente le moindre frissonnement. Chaque jour, la narratrice rencontre le peintre Charles Igounet de Villers, avec sa femme et sa fille, dans l'anse de Vazen abritée des vagues de l'ouest. Amoureux de Belle-Île-en-Mer dont il a fait sa résidence d'été depuis plus de dix ans, cet artiste s'illustra notamment pour avoir facilité les expositions de peintres allemands à Paris immédiatement après la guerre. La Pointe des Poulains, à l'extrémité nord du pays, constitue une sorte de presqu'île dont les lames déferlantes entament les trois côtés. Les excursionnistes visitent particulièrement ces parages en mémoire de Sarah Bernhardt qui aimait passer les vacances dans ses belles propriétés qui lui coûtèrent tant d'argent, mais qui, à sa mort, ne laissèrent que des dettes. Les paroles élogieuses de la grande tragédienne sont largement reprises à Sauzon : « J'aime à venir chaque année dans cette île admirable, au milieu de sa population simple et accueillante, goûter le charme de sa beauté sauvage et grandiose, et puiser sous son ciel vivifiant de nouvelles sources artistiques ».© Micberth
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