Dimanche 13 octobre 2024
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Par Charles Leroux-Cesbron Référence : MPN1 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0224-8 Nombre de pages : 264 Première édition : 1925 Reliure : br. Prix: 32.45€ |
Le 12 décembre 1848, l'Assemblée nationale affecte le palais de l'Élysée à la présidence de la République. Mais avant, qu'ont vécu les murs de cette demeure, ancien hôtel d'Évreux vendu à la marquise de Pompadour en 1753 ? Hôtel des Ambassadeurs sous louis XV, garde-meubles, monnaie d'échange, lieu de fêtes... Vendue à Louis XVI, l'habitation est cédée à Louise d'Orléans et prend alors le nom d'Élysée-Bourbon. Propriété de Murat, la résidence est habitée par les princes étrangers, puis par Louis Napoléon. Autant de destinations que l'auteur révèle dans ces pages. Les personnages sont touchants, ridicules, froids ou calculateurs, mais toujours humains ; les anecdotes qui les mettent en scène sont souvent drôles, savoureuses et nous apprennent à les connaître sous un jour nouveau. Une fois de plus la petite histoire éclaire la grande. Évoquer le passé de l'Élysée, c'est faire accéder le lecteur aux coulisses du pouvoir et de l'apparat. Et les détails, formulés souvent sans complaisance et avec beaucoup d'humour, ne manquent pas pour révéler les défauts ou les travers de nos grands personnages. Il en est ainsi de Mme de Pompadour, quand l'auteur cite une de ses lettres : « On se moque de ma folie de bâtir ; pour moi, j'approuve fort cette prétendue folie qui donne du pain à tant de malheureux. Mon plaisir n'est pas de contempler l'or dans mes coffres, mais de le répandre » ; déclaration qu'il commente en faisant simplement remarquer que cet or dans ses coffres provenait précisément du Trésor royal dont les sujets de Sa Majesté faisaient les frais. La duchesse de Bourbon n'est pas épargnée : elle fut « si enthousiaste de mesmérisme qu'elle voulut avoir chez elle une clientèle d'hystériques et de convulsionnaires ». Elle accueillait entre autres personnages singuliers, une illuminée nommée Suzette Labrousse qui, « couchée sur le dos, passait des journées entières à contempler le ciel où elle entrevoyait les béatitudes éternelles ». Et Il est préférable, affirme l'auteur, de « ne pas s'attarder trop longtemps sur le trottoir à contempler le perron avec son riche tapis », si l'on ne veut pas se faire remarquer par les représentants de la force publique et attirer leur « attention soupçonneuse ».© Micberth
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