Dimanche 13 octobre 2024
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Par Bélisaire Ledain Référence : 3389 Date édition : 2015 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0897-4 Nombre de pages : 426 Première édition : 1858 Reliure : br. Prix: 58.00€ |
Au commencement du IXe siècle, Parthenay avait acquis assez d'importance dans le pays pour lui donner son nom et en être considéré comme le chef-lieu. Son origine paraît donc fort ancienne sans que l'on puisse en déterminer précisément l'époque. Sous ses premiers seigneurs, c'est-à-dire dans la deuxième moitié du Xe siècle, la ville se développa rapidement. Un château fort existait dès l'an mil ; il attira une masse de nouveaux habitants venus chercher asile et protection au pied de ses murailles. Au XIIe siècle, il fut reconstruit, agrandi et la ville fut entourée de fortifications. C'est alors que Parthenay devint véritablement une des plus fortes places du Poitou. De plus, lors de l'établissement des circonscriptions ecclésiastiques dans le diocèse de Poitiers, la ville fut choisie pour être le chef-lieu d'un vaste doyenné ou archiprêtré. L'histoire de la cité se confond avec celle de l'illustre famille des Parthenay-Larchevêque qui régna cinq cents ans sur la capitale de la Gâtine. En 1207, Philippe Auguste désirant châtier Hugues Larchevêque et les autres barons qui étaient entrés au service de Jean sans Terre, se présenta devant Parthenay accompagné du maréchal Henri-Clément de Metz et de Guillaume des Roches. Le courage des défenseurs de la cité, les avantages de sa situation, la force de ses remparts, furent des obstacles impuissants dont se joua l'invincible monarque. En peu de jours, la ville tomba en son pouvoir. Hugues fut fait prisonnier et expia dans les fers son courage téméraire et sa fidélité au roi d'Angleterre. Il fallut attendre l'année 1242 pour que la soumission du seigneur de Parthenay au roi de France soit sincère. Durant les guerres de Religion, les fortifications n'avaient pas été réparées depuis plus d'un siècle lorsque d'Andelot, frère de l'amiral Coligny, fit placer ses canons sur un coteau très élevé d'où on dominait la moitié de la ville. Le capitaine Malo, qui commandait le château, était résolu à une vigoureuse résistance mais les boulets pratiquèrent rapidement une percée dans la muraille à l'endroit où fut créée la porte de la Brèche, ainsi nommée en référence à cet incident. Les combats entre catholiques et protestants causèrent de graves désordres dans la ville jusqu'à la victoire du cardinal de Richelieu sur le calvinisme. En novembre 1632, celui-ci vint passer quelques jours en Gâtine dans la famille de sa mère, Suzanne de La Porte. Peut-être a-t-il alors assisté au démantèlement des murs et du château qu'il avait lui-même ordonné. La famille La Porte-la-Meilleraye remplaça en 1641 les Longueville dans la baronnie de Parthenay.© Micberth
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