Samedi 05 octobre 2024
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Par le chanoine H. Trouillet Référence : 1996 Date édition : 2003 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-370-7 Nombre de pages : 334 Première édition : 1952 Reliure : br. Prix: 40.57€ |
Regroupées et annotées par le Dr J.-M. Marsily, membre de l'académie du Vaucluse, les Miettes d'histoire locale du chanoine H. Trouillet apparaissent aujourd'hui comme un véritable document de référence sur l'histoire de Pertuis, capitale du pays d'Aigues, où ce prêtre érudit fut curé de 1907 à 1922. Sans parti pris idéologique, mais conscient de l'importance de l'action de l'Église sous l'Ancien Régime, cet « historien impartial » décrit la christianisation (probable) des lieux dès le Ier siècle, non sans avoir évoqué au préalable la période préhistorique (présence humaine très ancienne), l'époque celto-ligure, puis gallo-romaine (tuiles, poteries, assises de pierre, cimetières...). Il consacre aussi toute une partie de son ouvrage à l'histoire des édifices religieux du terroir qui est étroitement liée à celle de la cité : à la chapelle Notre-Dame-des-Preds (ou des Anges), sanctuaire détruit par les Sarrasins et rebâti ensuite hors de la ville (d'où son nom : de pratis) qui allait devenir un lieu de pèlerinage, aux églises Saint-Pierre et Saint-Nicolas et à des chapelles champêtres qui ont disparu. Le 2 mai 1599, après des années de guerre civile et d'épidémies, une procession extraordinaire se forme à Pertuis (« pouvres hères à la barbe hirsute, bourgeois aux abits cossus, gentilshommes au pourpoinct de soye... », avec « un gros baston, de fortes chaussures et sur le dos une besace ») et s'ébranle en direction de Contignac, Saint-Maximin et la Sainte-Baume, pour accomplir un vœu qui avait été fait, lors de la grande peste de 1587. La ferveur est totale, les paysages traversés admirables et le voyage, raconté par un témoin de l'époque, dure plus d'une semaine. Autres auxiliaires précieux de l'historien, les anciens notaires pertuisiens dont les archives révèlent « toute l'histoire de nos ancêtres » : l'auteur ouvre leurs registres et y trouve non seulement des informations sur ces gardiens du passé de la cité (ils travaillent dans la rue, dans les églises, les cimetières, les auberges...) mais aussi le relevé d'événements de toute nature (peste de 1621 et de 1640, vent chaud, en janvier 1520, qui fond la neige...). Enfin, il clôt son ouvrage sur l'histoire du clergé local et sur les mœurs d'autrefois.© Micberth
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