Samedi 05 octobre 2024
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Par Florentin Chevalier Référence : 2984 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0456-3 Nombre de pages : 166 Première édition : 1903 Reliure : br. Prix: 22.31€ |
Les Gaulois ont laissé des traces de leur passage sur le territoire de Puyréaux, avant que les Romains ne viennent leur apprendre à cultiver la terre. Puis saint Martial amena le christianisme en Angoumois et peu à peu, les idées chrétiennes s'infiltrèrent dans les campagnes, civilisant les masses en adoucissant les mœurs. Au XIe siècle, date des premiers écrits relatifs à Puyréaux, la petite localité était foncièrement chrétienne et faisait de précieux legs à l'église dans un but tout religieux. Ainsi du début du XIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les chanoines du chapitre Saint-Pierre d'Angoulême furent les seigneurs temporels et spirituels de Puyréaux. Du Moyen Âge à la Révolution, les trois ordres de la société étaient représentés dans le village. La noblesse perdit petit à petit sa fortune et son prestige, les familles ne prouvant parfois leur rang que par un colombier édifié près de la métairie qu'elles occupaient, vivant à la paysanne et mangeant du pain bis. Si les nobles, bourgeois et notables n'étaient pas très riches, ils n'étaient pas non plus suffisamment grands seigneurs pour guerroyer entre eux. Ils passaient leur temps à « se chercher chicane les uns les autres » et se lançaient constamment dans d'interminables procès. La population de la paroisse se composait, avant la Révolution, d'une centaine de familles. Leur existence se partageait entre six jours de dur labeur et le repos dominical. Aucun voyage n'était envisageable, faute de moyen de transport. Seuls les grands seigneurs avaient un carrosse ; lorsqu'ils résidaient sur leurs terres, ils faisaient construire les routes pour relier leur demeure aux grandes voies, comme la duchesse de la Rochefoucauld et sa « route de la duchesse » qui longe le territoire de la commune. Peu de crimes, quelques rares cas de suicides, le collecteur des impôts et le fermier des redevances seigneuriales étaient les seules bêtes noires qui troublaient la tranquillité des habitants. Les 18 et 19 mars 1789, lors de la réunion des états généraux, la paroisse de Puyréaux se plaignit, par l'intermédiaire de son député Léchelle, « du fardeau énorme d'impositions considérablement augmenté depuis quelques années, qui pesait sur elle, les revenus étant très médiocres par suite de la mauvaise qualité du terrain ».© Micberth
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