REIMS (La Cathédrale de)

Par Étienne Moreau-Nélaton

Référence : 3402
Date édition : 2015
Format : 20 X 30
ISBN : 978-2-7586-0913-1
Nombre de pages : 404
Première édition : 1915
Reliure : br.

Prix: 59.00€

« Pour qui sait écouter, les pierres de l'église parlent un langage qui s'impose. » Aussi, Moreau-Nélaton qui avait déjà répertorié en photos les églises de l'arrondissement de Château-Thierry, fit-il de même dans l'arrondissement de Soissons, en 1914, quelques semaines avant la guerre. Dans le présent ouvrage, paru en 1915, il a réuni 135 clichés sur la cathédrale de Reims, réalisés plus la plupart avant 1914 par Trompette, Rothier, Lajoye ou Doucet, « opérateurs avisés et experts ». Une dizaine de clichés ont été pris après le 19 septembre 1914, date de l'incendie qui alluma la cathédrale, le feu ayant pris à l'échafaudage en bois de la tour nord. « Depuis bien des années, écrit Moreau-Nélaton, notre chère cathédrale de Reims portait, attaché à son auguste personne, un parasite de boulins et de planches, dont je souffrais avec elle toutes les fois qu'il m'arrivait de la revoir. La fatalité en a fait le complice des bombes incendiaires. » L'édifice sera frappé par près de 300 obus durant quatre ans de martyre. L'édifice qui s'offrait auparavant aux regards était la troisième église élevée sur cet emplacement, la première ayant été bâtie par saint Nicaise vers l'an 400. C'est là que saint Remi, en 481, fit de Clovis, roi des Francs, un chrétien, consacrant l'entrée de son peuple dans le giron de la civilisation latine. Le 6 mai 1210, la cathédrale construite en 862 sur l'emplacement du vieux sanctuaire brûlait accidentellement. Rebâtie, Notre-Dame de Reims deviendra cathédrale nationale, en raison de son rôle dans la transmission du pouvoir monarchique. La longueur de sa nef dépasse celle de ses semblables à Laon, Soissons, Amiens ou Paris. La légende et la vie y sont représentées dans les mêmes figurations symboliques qu'ailleurs, à ceci près que « toute cette famille de pierre a le sourire sur les lèvres ». Clovis trône à son faîte et une cinquantaine de rois y sont représentés. L'érection du vaisseau de la cathédrale, de sa façade et de ses tours aura duré environ deux cents à deux cent cinquante ans, six à huit générations d'artisans ayant travaillé au même ouvrage. « Ce vaste musée conduit la sculpture depuis le commencement du XIII^e siècle jusqu'au XV^e, et même jusqu'au début du XVI^e, si l'on tient compte des pignons du transept, rebâtis avec la toiture après un incendie qui dévora celle-ci en 1481. » Si les archéologues ne sont pas toujours d'accord sur les dates fixant l'âge du monument, Moreau-Nélaton, lui, préfère ne pas entrer dans le débat et soutient que la statuaire prouve le rajeunissement de l'édifice. Gardant en mémoire une promenade « dans ce séjour miraculeux », sous les arcs-boutants, à vingt ou trente mètres du sol, il dresse en images un état des lieux précis de Notre-Dame avant la Grande Guerre.

© Micberth

22:40

MON COMPTE