Dimanche 13 octobre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Marie-Bernard Bernhard Référence : 2960 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0430-3 Nombre de pages : 426 Première édition : 1888 Reliure : br. Prix: 52.74€ |
Les premières mentions de la cité de Ribeauvillé datent du VIIIe siècle. Elle fit d'abord partie des terres du duché d'Alsace et des comtes d'Eguisheim, puis des domaines de la maison impériale de Franconie, et enfin de l'ancien évêché de Bâle, avant d'être cédée à la fin du XIIe siècle, à titre de fief, à la maison de Ribaupierre, par cette église. Elle devint ainsi le lieu de résidence de ces seigneurs et le siège de leur administration civile et judiciaire. L'empereur Rodolphe de Habsbourg y séjourna à plusieurs reprises et lui fit l'honneur de la doter du titre de ville à la fin du XIIIe siècle. Les habitants, hommes libres chargés d'une certaine importance, furent alors dénommés bourgeois et appelés, comme les nobles, à intervenir dans les actes publics. La ville possédait un marché hebdomadaire, un sceau à ses armes, un hospice et une administration communale, civile et judiciaire et ses habitants jouissaient du privilège d'être jugés en toutes circonstances, tant au civil qu'au criminel, par leurs concitoyens et leurs pairs, assurés ainsi d'une justice impartiale, prompte et économique. Au XVIe siècle, la ville acquiert toute son importance durant la période germanique et son droit de bourgeoisie est alors fort recherché. Elle prend part à la défense de l'État et une société d'arbalétriers (et plus tard d'arquebusiers) y forme les habitants au maniement des armes. La réunion de l'Alsace à la France ne lui fera pas perdre son statut, les nombreuses et cruelles souffrances de ses habitants durant les longues guerres qui précédèrent ce rattachement ayant été rapidement calmées par les améliorations de toutes sortes dues à l'influence française. En 1688, la condition féodale, déjà adoucie et régularisée depuis plusieurs siècles, se trouve définitivement fixée et les droits seigneuriaux formulés alors par écrit ne donnent plus lieu à aucun arbitraire. Son nouveau système de comptabilité développe la prospérité de ses finances à partir de 1720, lui permettant de bâtir quelques édifices importants comme les écoles et l'hôtel de ville, tandis que l'établissement de l'industrie manufacturière offre des ressources nouvelles à ses habitants. La ville prendra ensuite une part active « au grand mouvement de rénovation sociale » que fut la Révolution.© Micberth
22:44
   RECHERCHE