Samedi 05 octobre 2024
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Par Almire Belin Référence : DFDH68 Date édition : 2015 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0853-0 Nombre de pages : 478 Première édition : 1921 Reliure : br. Prix: 64.00€ |
Lorsque la guerre éclata, le capitaine Louis Jégou était en poste au 3e bataillon d'Afrique en station au Maroc. Á peine arrivé sur le sol de la patrie en novembre 1914, il écrivait à sa mère : « Je suis heureux, chacun doit être à sa place ; la mienne est sur le front français ». Il devra cependant attendre le mois de juin 1916 pour prendre part à la lutte gigantesque. Á la tête d'une vague d'assaut, vêtu de son pardessus d'officier, il fut blessé le 16 juillet suivant. Son corps ne fut jamais retrouvé. Le capitaine Verrier s'est rapidement rendu compte que la guerre serait longue. Il prônait la patience et l'espoir, « car chaque jour qui passe nous apporte de la force et affaiblit nos adversaires ». Décoré de la croix de la Légion d'honneur, il fut tué le 30 juillet 1916, près de sa batterie, sur le champ de bataille et fut inhumé au cimetière de Cappy dans la Somme. Le colonel Franceries exprima son « véritable chagrin » au père de ce héros dont le nom fut donné à une tranchée, bornant la Maisonnette, où furent livrés de nombreux combats. Le soldat Fernand Margerie supplia son cadet de ne pas le rejoindre au front : « Lors de l'attaque du 25 septembre, nous sommes partis 250 hommes et le soir il n'en restait plus que 60. Alors tu vois que je risque bien assez ma vie sans toi. Fais-le pour papa et maman. Si je te vois partir comme brancardier, tu me rendras malade ». Blessé dans la forêt d'Apremont, le 28 novembre 1917, il fut transféré à l'hôpital mixte de Commercy. Il y mourut le 6 décembre, si heureux de la fierté que ressentirait sa mère lorsqu'elle apprendrait qu'il venait de recevoir la croix de guerre avec palme et la médaille militaire, qu'il demanda à son infirmière de le photographier avec ses médailles. Ancien garde-champêtre, le sergent Armand Guiard, écrivait : « La vie du front n'est pas déprimante comme je l'aurais cru ; au contraire, il y a quelque chose de grand, de noble même, au milieu des pires souffrances, quand elles sont acceptées courageusement avec la résignation qui vient de la force morale que donne l'espoir d'un avenir heureux, après les peines ». Son moral ne faiblit que légèrement lorsqu'il raconte ensuite comment la boue crayeuse dans laquelle ses camarades et lui s'enfoncent jusqu'à mi-corps, paralyse leurs mouvements et les met dans un état pitoyable. Le 11 novembre 1914, un obus tomba dans une tranchée prise à l'ennemi. Le corps de Baptiste Rivier fut complètement enterré par l'éclatement du projectile au point que ses camarades ne purent le transporter au cimetière. © Micberth
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