Lundi 11 novembre 2024
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Par Adrien Péladan fils Référence : 2935 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0405-1 Nombre de pages : 224 Première édition : 1868 Reliure : br. Prix: 28.40€ |
Les montagnes de la Madeleine sont nommées poétiquement les Montagnes du soir, car, aux yeux des habitants, le soleil se couche derrière leurs cimes grandioses. Elles accueillent de nombreux villages dont les sites les plus enchanteurs sont sans conteste la vallée si pittoresque de Montouse, « dont le sein onduleux cache des sources salutaires » et le village de Saint-Alban, situé « à l'issue d'une gorge profonde qui s'enfonce dans la montagne jusqu'à une grande distance, en dessinant les contours les plus capricieux ». Très tôt, des habitations se groupèrent près de la source qui était sans nul doute considérée comme sacrée et non loin du ruisseau qui servait aux purifications accomplies dans un but religieux. Des figures célèbres ou plus anonymes ont forgé l'histoire du pays à divers titres, même si, parmi elles, Jacques Cœur, habile financier et précurseur malheureux des idées modernes, demeure le plus emblématique. Autrefois appelé Montouse, le village prit le nom du premier et du plus célèbre martyr de la Grande-Bretagne, pour qui Dieu aurait renouvelé dans une rivière et pour un seul fidèle, le miracle qu'il avait autrefois accompli en faisant passer son peuple dans le lit d'une mer. La montagne de la Madeleine, ancien but de pèlerinage, fut pendant un temps le quartier général du célèbre voleur Mandrin, à partir duquel il s'élançait sur les villes mal gardées de la Loire et de l'Allier. Mais les si nombreux souvenirs de la région s'effacent devant celui de sainte Marie-des-Bois, merveilleuse solitaire qui passait ses nuits à prier sur la Pierre-du-Jour, et dont le corps disparut un matin, enlevé par les anges, aux dires des montagnards. Le docteur Goin, enfin, à qui on doit la première application du traitement par le gaz acide carbonique appliqué aux bains et aux inhalations, est à l'origine de la réhabilitation des eaux de Saint-Alban et au renouveau de la cité. Refuge, en 1815, de l'infortuné maréchal Ney, sous le coup du procès politique qui détermina sa perte, Saint-Alban qui faisait auparavant partie du territoire de Saint-André-d'Apchon, ne constitue en effet, une commune que depuis le mois d'août 1866 grâce à ses eaux, trésor du pays.© Micberth
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