Dimanche 08 décembre 2024
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Par Albert Besnard Référence : 2818 Date édition : 2009 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0281-1 Nombre de pages : 374 Première édition : 1899 Reliure : br. Prix: 58.82€ |
Pendant plus de dix ans, Albert Besnard a parcouru, scruté, étudié assise par assise, ce monument dont il s'est épris, pour élaborer un ouvrage aussi rare que riche par la pertinence de ses explications et par la minutie de ses multiples illustrations. Grâce à ses connaissances en architecture, il transmet sa passion au lecteur, en lui donnant tous les indices pour apprécier les moindres détails de cette œuvre d'art. Il se fait d'abord historien pour évoquer les heures de gloire et de déchéance de l'église et de l'abbaye. Alors que bien souvent, la fondation des églises conventuelles était un acte satisfactoire (« c'était parmi les nobles, à qui aurait dans son fief la plus belle église ») ou expiatoire (« ce sont des mains pures qui ont signé son acte de naissance »). En fait, Raoul de Tancarville entreprit simplement, au départ, une œuvre de restauration. Après avoir rebâti l'église de Saint-Georges en forme de croix, il fit construire des bâtiments destinés aux serviteurs de Dieu, dotant l'église et l'abbaye des revenus suffisant à leurs besoins. Ce furent d'abord des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin qui s'y installèrent, puis, en raison du relâchement de leurs mœurs ou du goût controversé du supérieur pour la poésie, ils furent remplacés, en 1114, par onze religieux de l'abbaye de Saint-Evroult d'Ouche. Au milieu du XIIIe siècle, l'abbaye accueillait trente-cinq religieux, ce qui la plaçait certes au second rang pour son importance mais elle se hissait au premier plan pour la beauté de son architecture, la rigidité de ses mœurs et la paix qui y régnait. Jusqu'au premier tiers du XVIe siècle, elle brilla parmi toutes les autres abbayes de Normandie, maintenant un équilibre financier, malgré les dévastations et le discrédit dont pâtissait l'ordre bénédictin. Elle ne sut, cependant, faire face à deux fléaux : la commende et les guerres de Religion. Une double rénovation s'imposa alors : la restauration des constructions et le retour à l'antique discipline. A. Besnard explique aussi comment la décision de la commune de racheter l'église Saint-Georges sous la Révolution sauva de la destruction « la plus belle église romane de la Haute-Normandie, une des plus vastes, la plus intéressante, la mieux conservée ».© Micberth
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