Dimanche 08 décembre 2024
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Par Léon de Labessade Référence : DFDH44 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0263-7 Nombre de pages : 272 Première édition : 1878 Reliure : br. Prix: 34.48€ |
Léon de Labessade met à l'honneur la rosière de Salency. D'abord parce que cette tradition participe largement à la vie du village dont elle est originaire. Ensuite parce qu'elle est l'antithèse du droit du seigneur si avilissant pour la femme du Moyen Âge. En reproduisant les divers témoignages de ceux qui ont pu assister à la cérémonie, il en fait revivre tous les protagonistes. Le lecteur suit le cortège à travers la commune, jusqu'à la grande rue de Salency où une table est dressée pour un repas dont l'auteur soigne le détail jusqu'à donner le menu. Tout le village participe à la fête. Les jeunes gens escortent la rosière jusqu'à l'église où elle est couronnée de roses, puis jusque dans la cour du château où un grand bal champêtre est offert à la population. Son élection n'est pas le fruit du hasard. Ce ne sont pas seulement la vertu et la sagesse de la jeune fille qui sont reconnues ; son père, sa mère, ses frères, ses sœurs et les autres parents jusqu'à la quatrième génération doivent être irréprochables. Il s'agit donc de récompenser toute une famille, en la personne de la rosière. D'autres communes ont repris cette coutume, imposant parfois de nouvelles contraintes à la jeune fille, comme à Nanterre où elle ne peut se marier qu'un an après son couronnement ou à Montreuil, où elle est obligée, au contraire, de convoler à l'instant même. En reproduisant l'annonce de la fête d'Enghien à grand renfort de réclame, l'auteur révèle toute l'importance que peut revêtir cette manifestation. Léon Labessade souligne l'opposition flagrante entre les deux thèmes de son ouvrage. La rosière de Salency, c'est la reconnaissance de la vertu opposée au droit du seigneur, cette pratique condamnable à laquelle fut soumise la femme du Moyen Âge, et plus précisément la serve, qui, à l'inverse de la femme née, n'eut dans sa vie, « que les larmes, la dîme, la corvée ». En exposant ces deux coutumes, l'auteur rend un hommage vibrant à la gent féminine, pour laquelle il ne tarit pas d'éloges, certes un peu éloignés des concepts actuels mais qui ne manquent pas de sincérité : « Ange du foyer, consolatrice de l'homme, mère avec toutes les délicatesses, les énergies, les traductions sublimes du devoir, la femme serve a droit à nos respects ».© Micberth
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