Dimanche 13 octobre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Félix Fenouillet Référence : 2954 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0424-2 Nombre de pages : 336 Première édition : 1913 Reliure : br. Prix: 42.60€ |
Lorsque les Francs s'emparèrent du royaume des Burgondes, la famille riche et influente qui possédait alors la villa de Sabinius, s'en fit un château seigneurial, acquit une autorité de plus en plus grande et finit par devenir, avec le temps, la maîtresse presque absolue du peuple des villages voisins. Ses membres prirent le titre de sires ou seigneurs de Savigny et transmirent à leurs enfants leurs pouvoirs et leurs droits, comme faisaient tous leurs pareils. Quand cette famille originelle se fut éteinte, le souverain d'alors concéda, selon l'usage, son fief, c'est-à-dire son domaine et ses droits, à une autre famille, ou peut-être à plusieurs successivement, puis ce fief arriva aux mains de la maison de Ternier qui la possédait aux XIIIe et XIVe siècles. Savigny échut ensuite tour à tour à la maison des Montchenu, seigneurs du Vuache, à la famille de Menthon de Lornay, à la puissante maison de Livron d'Allemogne, aux de Malhivers de Conflans et aux Brotty d'Antioche jusqu'en 1857. Le château est devenu ensuite l'habitation d'une famille de fermiers ; les anciens appartements très vastes ont été convertis en étables, celliers, greniers à foin ou encore poulailler ; les fossés ont disparu, mais la cuisine a gardé presque intacte sa physionomie féodale avec sa vaste cheminée et son four à compartiment. Outre les guerres et les invasions, les habitants eurent à souffrir de diverses calamités, au cours de leur histoire. Des pluies abondantes et prolongées qui anéantirent les récoltes de 1816, résulta une disette atroce en 1817. Le gouvernement et le peuple de Genève se distinguèrent alors par les secours importants qu'ils distribuèrent dans le pays, mais une épidémie fit de nombreuses victimes, amenant le découragement dans les esprits, qui se traduisit, notamment, par une absence de mariage dans la commune pendant les deux années suivantes. Quelque temps auparavant, à peine les Espagnols avaient-ils débarrassé les habitants de leur ruineuse et importune présence, qu'un nouveau fléau vint s'abattre sur le pays. Une invasion de loups fit de multiples victimes, parmi les enfants essentiellement, et fut à l'origine d'une gigantesque battue qui permit, certes, l'abattage d'un nombre considérable de ces animaux malfaisants mais qui fit aussi de nombreux blessés du fait de la maladresse d'un des chasseurs.© Micberth
23:06
   RECHERCHE