Dimanche 08 décembre 2024
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Par Alexandre Dorlan Référence : 1890 Date édition : 2003 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-270-0 Nombre de pages : 504 Première édition : 1912 Reliure : br. Prix: 58.82€ |
L'ouvrage présenté ici est le tome I du livre d'Alexandre Dorlan, intitulé Histoire architecturale et anecdotique de Schlestadt, qui en compte trois au total. Dans cette œuvre monumentale qui fait revivre le passé de l'une des villes les plus importantes de la plaine d'Alsace, des origines jusqu'aux séquelles de la guerre de 1870, ce premier volume retrace, lui, avec un luxe de détails remarquable, toute la période qui s'ouvre sur une évocation de l'habitat préhistorique (lacustre) et s'achève par la répression impitoyable des rebelles (de la guerre des Paysans) et des sectateurs de la Réforme, la situation étant encore aggravée alors par une épidémie de peste ravageuse (1527) qui réapparut en 1575. En réalité, la ville de Sélestat, qui devint une place forte à partir de 1230, avait d'abord été une villa gallo-romaine, avant d'accueillir une habitation royale (période mérovingienne), puis le palais de Charlemagne. Ensuite, du IXe au XIIIe siècle, après la dislocation du domaine de l'illustre empereur, c'est l'ordre religieux qui s'imposa : création de nombreux établissements conventuels (abbayes d'Ebersmunster, d'Honcourt, de Conques, de Moyenmoutier...), du grand chapitre de Strasbourg, et du prieuré de Sainte-Foy qui joua un rôle prépondérant dans la cité. La prédominance défensive et guerrière de Sélestat s'imposa, elle, au fil du temps avec l'érection de quatre enceintes (1216-1230, 1280, 1397-1425, 1505-1559), un chantier de construction de grands engins de guerre et un arsenal que l'on agrandit après 1533. L'agglomération urbaine, que l'auteur fait revivre au quotidien, voit ainsi se côtoyer les gens d'Église, les membres de la noblesse, exempts de corvées de ronde et de garde, mais tenus de se présenter tout équipés dès que sonne l'alarme, et les bourgeois dont l'organisation militaire est calquée sur celle des métiers. Malgré des réglementations urbaines précises et draconiennes, l'hygiène dans la ville nécessite des efforts constants des autorités, aidés par l'excellence du climat et les rigoles d'eau courante, les encorbellements, les schlupff (ruelles), les oriels (balcons couverts), les arcades, les boutiques et les maisons paysannes se trouvant soumis, eux aussi, à des règlements de voirie. Mais ces contraintes administratives n'empêchent pas le développement d'une convivialité exubérante (floraison d'auberges) et une vie culturelle brillante (école de Schlestadt, créations de la Renaissance).© Micberth
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