Dimanche 08 septembre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Victor Petit Référence : 3052 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0536-2 Nombre de pages : 214 Première édition : 1847 Reliure : br. Prix: 28.40€ |
Plusieurs siècles avant la conquête des Gaules par les Romains, la ville de Sens était la métropole d'une vaste et puissante province, dont la population belliqueuse s'était fortement accrue. César sut conquérir cette belle région longtemps insoumise et de magnifiques édifices y furent élevés : des théâtres, des cirques, des amphithéâtres, mais aussi des arcs de triomphe, de grandes voies de communication, des aqueducs, dont il ne reste plus rien aujourd'hui. Puis, dès le Ve siècle de l'ère chrétienne, les établissements religieux connurent un remarquable développement dans la ville. Leur nombre, leur étendue et leurs richesses devinrent considérables ; pendant tout le Moyen Âge et jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, la métropole sénonaise présenta un magnifique aspect monumental. Tous ces vastes édifices furent peu à peu pillés, saccagés, ruinés et démolis par les révolutionnaires « sous les prétextes de religion et de despotisme », et plus tard, par les entrepreneurs de maçonnerie par suite des alignements et des embellissements qui ont été si souvent fatals aux vieux monuments. Il reste quelques vestiges du couvent des jacobins dont l'église sert désormais de grange et qui accueillit dans ses murs des frères devenus célèbres à divers titres, comme Jacques Clément qui naquit au village de Serbonnes, près de Sens. La cathédrale Saint-Étienne est une des plus anciennes et des plus belles églises du Moyen Âge. En 972, saint Anastase entreprit les immenses fondations de l'église actuelle sur l'emplacement d'un temple païen auquel avaient succédé de petits édifices dévastés par le temps ou les incendies. Sauvée de la ruine, elle subit aussi les flammes en 1184, et grâce à Philippe Auguste, elle fut dotée d'une belle et grande tour qui s'élève au côté nord de la façade et qui fut nommée la Tour-de-Plomb depuis l'époque où Pierre de Charny fit recouvrir la toiture de ce métal. Sa chute, en 1267, deux jours après Pâques, ruina presque entièrement le remarquable palais épiscopal qu'avait fait réédifier l'archevêque Gauthier Cornut. Reconstruit par Pierre de Charny, le bel édifice renferme de sinistres cachots dont le plus terrible n'était accessible que par une trappe et dans lequel les prisonniers étaient descendus par une corde.© Micberth
14:58
   RECHERCHE