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SIGNES. 1000 ans d'histoire...


Par Jérémy Durand


Référence : 3560
Date édition : 2020
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-1081-6
Nombre de pages : 308
Première édition : 2020
Reliure : br.

Prix: 36.00€


     Le nom de Signes apparaît pour la première fois en 984, dans une donation faite par Pons, évêque de Marseille et fils de Guillaume, vicomte de cette ville, aux moines de Saint-Victor. Il n'existait que le castrum de Château-Vieux à cette époque. Sa position sur un piton isolé lui conférait une puissance défensive remarquable, mais nul ne sait si la famille vicomtale de Marseille le fit construire ou s'il avait déjà sa place dans le paysage signois. Par l'échange opéré entre Charles d'Anjou, comte de Provence et Benoît d'Alignano, évêque de Marseille, le 9 août 1257, succéda au règne d'une lignée préoccupée exclusivement de tirer de son fief le plus de profit possible, la large et débonnaire administration de nouveaux seigneurs : les évêques de Marseille. De toutes leurs seigneuries, Signes était celle que les évêques paraissaient apprécier le plus. Le village avait maints avantages ; la vie y était facile, les revenus sérieux et l'air parfaitement salubre. Á l'époque des épidémies de peste, ils aimèrent s'y réfugier car les conditions climatiques et l'isolement au milieu des hautes montagnes semblaient des barrières efficaces contre l'avancée de la maladie. Il apparaît même que Claude de Paulo eut le projet de faire de la localité une sorte de succursale du siège épiscopal où, aux heures périlleuses, l'administration diocésaine, en sécurité, pourrait plus sereinement mener ses affaires. L'édification dans l'église Saint-Pierre de la grande nef du XVIe siècle et la construction des stalles, semblent attester cette affirmation. Les rapports cordiaux entre les évêques seigneurs et la commune se troublèrent cependant à cause notamment des exigences financières du royaume et de la province créées par les luttes à soutenir contre les protestants. En 1594, à la suite des désastres occasionnés par la peste et les guerres civiles, la commune était couverte de dettes, mais l'évêque Frédéric de Ragueneau se montra plus exigeant que jamais dans le recouvrement des sommes qui lui étaient dues. L'abîme se creusa entre lui et ses sujets qui se révélaient de plus en plus attirés par les théories de la Réforme. La population saccagea à plusieurs reprises le château et finit par le démolir en partie. Le 16 septembre 1603, l'évêque fut assassiné dans la maison que la communauté s'était engagée à lui acheter à titre de dédommagement pour la démolition du château féodal. Les deux assassins s'enfuirent avec la complicité des habitants qui profitèrent du désarroi pour piller la demeure.
© Micberth
     

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