Lundi 14 octobre 2024
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Par F. Dumonteil Référence : 2099 Date édition : 2004 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-474-6 Nombre de pages : 298 Première édition : 1887 Reliure : br. Prix: 36.51€ |
Évoquer Saint-Amand-Montrond, « ville seigneuriale en 1789 », fut, en réalité, pour F. Dumonteil, éminent secrétaire de la Société historique du Cher, le point de départ d'une enquête documentée et approfondie (à partir des Archives du département, des actes notariaux, de la Coutume du Bourbonnais et de nombreuses sources bibliographiques) sur la belle cité du centre de la France sous l'Ancien Régime. De même que l'on ne peut admirer aujourd'hui les superbes édifices de Saint-Amand et de sa région, sans éprouver le désir de connaître les hommes et les événements qui ont présidé à leur érection, il est impossible de faire un portrait complet de cette ville à la veille de la Révolution sans retracer les faits qui sont antérieurs à cette époque et sans décrire la société seigneuriale et monarchique. Aussi est-ce dans cette perspective chronologique, à partir de références constantes à des documents civils, religieux et livresques (Raynal, La Thaumassière, l'abbé Poupard...) que l'auteur de cet ouvrage dresse d'abord un panorama global des lieux (origine et situation de Saint-Amand, les deux seigneuries, le château de Montrond, les faits qui ont marqué la cité).Ensuite, il nous plonge littéralement dans ce monde révolu de la ville seigneuriale, avec les taxes de bourgeoisie - de guet et autres corvées - et les débats judiciaires entre seigneurs et bourgeois (XVIIe et XVIIIe siècles), évoquant la maxime de Sully, selon laquelle il ne devait y avoir « nulle terre sans seigneur » et l'étonnant droit de bretolle, l'autorité seigneuriale à travers la justice et la police et les assemblées de communauté qui se tenaient devant l'église, la charte de 1256, puis (beaucoup plus tard) l'organisation municipale. Il fait revivre avec talent les membres du clergé, officiants de la paroisse, les Capucins et R.P. Carmes, mais aussi les nobles (qui, à Saint-Amand, font « très mince figure ») et les roturiers, parmi lesquels figurent les bourgeois (fonctionnaires, propriétaires, négociants...), les ouvriers et les artisans, ainsi que tous ceux dont il a transcrit les cahiers : vignerons et drapiers-cardeurs, selliers et maîtres tisserands, tanneurs et chamoiseurs, bouchers et charcutiers, tailleurs de pierres et serruriers...© Micberth
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