Samedi 05 octobre 2024
Collection fondée en 1987
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Par le R.P. Paulin Référence : 3325 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0821-9 Nombre de pages : 264 Première édition : 1881 Reliure : br. Prix: 35.00€ |
L'église de Saint-Jean-de-Côle a été fondée par Raynaud de Thiviers qui vécut à la fin du XIe siècle et fut évêque de Périgueux durant dix ans. Ce prélat participa à l'expédition dirigée par le duc d'Aquitaine pour « voler à la défense des Saints Lieux » et il périt sous les coups des Sarrasins alors qu'il célébrait la messe. Le prieuré de Saint-Jean-de-Côle est l'un des plus anciens du Nontronnais. Séparé des autres habitations par l'église conventuelle et la rivière, protégé par le château de la Marthonie, il était suffisamment défendu contre les agressions pour que le recueillement y soit possible. Jusqu'à la Révolution, le couvent eut le rare privilège de rester en la paisible possession des chanoines réguliers de saint Augustin, établis dès son origine. Au XVIIe siècle, les religieux de Saint-Jean furent les premiers à embrasser la réforme des génovéfains. L'édifice a subi les conséquences des guerres dont le Périgord a été le théâtre durant plus de quatre cents ans, mais conserve son cloître dont la construction est bien antérieure à celle des bâtiments conventuels qu'il supporte ou qui l'avoisinent. Le prieuré acquit une certaine importance durant les trois premiers siècles qui suivirent sa fondation. Le nombre de seize résidents, fixé à l'origine par Raynaud de Thiviers, ne tarda pas à être dépassé et de nombreuses terres étaient sous sa dépendance. Le château appartint à la famille de la Marthonie qui se rendit célèbre par le grand nombre d'évêques et autres prélats qu'elle fournit à l'Église, mais aussi par Mondot de la Marthonie, premier président au parlement de Bordeaux et garde des Sceaux. Á la fin du XVIIe siècle, la demeure passa aux mains de la maison de Beynac par mariage. Cette famille était une des plus anciennes et des plus considérables du Périgord ; elle existait dès 1189 et son chef était un des quatre barons du Périgord. Le château eut ensuite pour propriétaires les Bonneval en 1724, puis les Beaumont vers 1770. Ces derniers, originaires du Dauphiné, portaient pour devise : « Les ruines trouvent impassible l'homme sans peur ». Comme le marquis de Beaumont d'Autichamp, tué à la bataille de Lawfelt en 1747, les Beaumont surent affronter la mort au milieu des combats. Comme Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, ils supportèrent l'exil quand il fallut revendiquer les intérêts de la religion. Comme l'abbé Beaumont d'Auticamp, vicaire général de Toulouse, exécuté sur l'échafaud révolutionnaire, ils surent mourir pour elle.© Micberth
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