Dimanche 13 octobre 2024
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Par Collectif Référence : 3345 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0849-3 Nombre de pages : 176 Première édition : 1920 Reliure : br. Prix: 23.00€ |
Á partir du 31 juillet 1914, deux abonnés du Messager des Vosges ont consciencieusement rédigé un journal, chaque soir, constituant ainsi un précieux recueil des événements que la censure allemande interdisait de relater durant les années de guerre. Dès le samedi 1er août 1914, l'autorité militaire arrête les ouvriers allant au travail et les emmène faire des tranchées à la frontière. Les Allemands prennent possession de la poste et de l'hôtel de ville et suppriment toute correspondance à destination de la France et de la Russie. Le dimanche, les premiers réservistes de 17 à 45 ans prennent le départ et lorsque les charpentiers, les voituriers et les maçons valides qui avaient été convoqués pour travailler aux tranchées se présentent devant la mairie, le commandant les renvoie chez eux disant que « l'ennemi pouvait attaquer à tout instant ». Le lundi 3 août, à 8 heures du soir, les habitants apprennent que la guerre est déclarée. L'affiche porte : « Seit 5 Uhr ist Krieg mit Frankreich ». Quelques jours plus tard retentissent les premiers coups de canons et les habitants commencent à s'organiser pour pouvoir se réfugier dans leurs caves. Durant les jours suivants, les tirs s'intensifient et les compagnies allemandes traversent Sainte-Marie-aux-Mines, toujours plus nombreuses. Á la gare, les habitants aperçoivent des caisses de cartouches, des havresacs, des uniformes, des armes et des outils. La façade de la filature Haffner est criblée de balles, toutes les fenêtres sont brisées et le toit du hangar d'en face a été détruit par plusieurs bombes. Le drapeau alsacien est enlevé de la mairie. Sur le perron flotte dorénavant le fanion du général commandant. Il est décrété que les maisons dans lesquelles se trouveront des Français seront incendiées et leurs habitants fusillés. Les perquisitions en règle commencent : un groupe d'hommes, fusils chargés et baïonnettes aux canons, visitent toutes les pièces des demeures, de la cave au grenier, ouvrent les placards, regardent sous les lits. Un matin, quatre paysans sont amenés, enchaînés. Il semblerait qu'ils aient indiqué les positions allemandes aux Français. Trois sont fusillés dans la cour du collège ; le quatrième, un vieillard, est emmené au poste. Les habitants vivront pendant des mois au rythme des bombardements et des canonnades qui causent des dégâts considérables aux infrastructures publiques mais aussi aux habitations civiles. Les rues ne sont plus éclairées. La circulation est interdite et la ville est inondée de militaires. Le prix des denrées s'envole tandis que le pétrole fait complètement défaut, sauf pour l'armée.© Micberth
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