Samedi 05 octobre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par allbé F. Jacques Référence : 2979 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0450-1 Nombre de pages : 196 Première édition : 1907 Reliure : br. Prix: 24.34€ |
Au XIIIe siècle, l'église de Taizé était une dépendance de l'abbaye bénédictine de Nanteuil-en-Vallée ; elle devint plus tard, probablement vers la fin du XIVe siècle, après le passage des Anglais, la propriété des chanoines de la Congrégation de France établis à La Réau en Poitou. Ceux-ci la gardèrent jusqu'à sa dévastation par les protestants, maîtres de Ruffec et des environs vers le milieu du XVIe siècle. À partir du moment où le protestantisme ravagea les institutions de la contrée, les puissantes créations religieuses du Moyen Âge qui survécurent à cette tourmente traînèrent péniblement une existence anémiée jusqu'à la Révolution. Elles n'avaient malheureusement plus assez de fortune pour relever les ruines matérielles, ni assez d'intensité de vie religieuse pour suffire aux besoins spirituels des populations. À Taizé-Aizie comme ailleurs, le clergé séculier prit de l'importance et la paroisse s'organisa avec sa maison presbytérale à laquelle étaient annexés des biens, des revenus et des rentes. Quand la chapelle Saint-Pierre devint église paroissiale, François Touzalin, qui paraît avoir été le premier curé résidant à Taizé, organisa la cure en achetant une maison pour y aménager sa résidence et en annexant peu à peu des terres, des rentes, des droits d'agriers, des dîmes, des fondations. Même si elle était loin d'être riche, elle pouvait cependant subvenir aux besoins de son titulaire. De l'ancien château d'Aizie, bâti sur une éminence au-dessus de la Charente, il ne restait déjà plus grand-chose, à la Révolution. L'édifice fut très probablement détruit à l'époque de la rébellion du duc de Berry contre le roi Louis XI : le seigneur de Ruffec, Jean de Volvire, alors entré dans la ligue du duc, aurait décidé de détruire le château qui tenait à cette époque pour le roi, avant que les troupes du monarque ne soient rassemblées autour de Ruffec. Après sa destruction, les propriétaires cédèrent une partie des terres qu'il occupait aux religieux avec charge d'y bâtir une église et d'y prier pour l'âme des donateurs. Quand, le 29 juin 1731, Louis XV autorisa la construction des forges, le duc de Saint-Simon sempressa de mettre en place une activité féconde pour le pays et qui, pendant un temps, bouleversa son destin.© Micberth
14:00
   RECHERCHE