THOISY-LA-BERCHÈRE (Notes historiques sur)

Par Berthe de Wignacourt Durfort

Référence : 3123
Date édition : 2011
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0605-5
Nombre de pages : 102
Première édition : 1913
Reliure : br.

Prix: 14.20€

Parce que son territoire est situé sur la route qui mène d'Autun à Alésia, dans une région si importante et si célèbre, il ne fait nul doute que l'origine de Thoisy soit fort ancienne. Dès la fondation de sa « maison forte », les évêques d'Autun furent seigneurs suzerains de ce fief noble auquel la totale justice était attachée. Peu à peu, le domaine se constitua, grâce aux concessions faites par les seigneurs qui avaient été vassaux mais jamais suzerains, comme Girard de Thoisy, ou frère Guy, humble prieur de l'ordre de Grand-Mont et du couvent du Breuil. Á la fin du XIII^e siècle et durant trois siècles, Thoisy était la propriété entière des évêques d'Autun qui jouissaient, au Moyen Âge, d'une situation prépondérante, étaient comtes de Saulieu, barons de Lucenay et d'Issy-l'Évêque, et seigneurs de terres d'où relevaient nombre de fiefs pour certains desquels les ducs de Bourgogne prêtaient foi et hommage. Parmi eux, Jean Rolin prit grand intérêt à la terre de Choisy et c'est peut-être à lui que l'on doit, au cours du XV^e siècle, la reconstruction du château, avec les caractères extérieurs, les portes et les grandes cheminées qu'il conserve encore, alors que du bâtiment original il ne reste que les assises et le chœur de l'ancienne église. Á cette époque, après avoir souffert des tragiques événements qui bouleversèrent la France durant les guerres civiles et étrangères, la Bourgogne connut en effet, sous les quatre ducs de la seconde race capétienne qui la gouvernèrent jusqu'en 1477, une richesse, une prospérité et un développement artistique considérables. Mais au moment où Philibert de Marcilly-Sipierre acheta Thoisy (1564), la région était en proie aux guerres de Religion qui y furent particulièrement vives. Le nouveau propriétaire, « le plus honeste et le plus gentil cavalier de son temps et le plus courtois et révérencieux aux dames » s'illustra notamment lors du siège d'Orléans et obtint le gouvernement de la ville après sa chute. Sa veuve fit de Thoisy sa principale résidence et donna aux habitants le droit de champoy, qui fut perpétué ensuite par tous les châtelains. Son fils fut un des fermes soutiens de la cause d'Henri IV durant la Ligue et quand le monarque circula en Bourgogne pour achever de soumettre la province, il vint séjourner au château de Thoisy et dormit dans « la chambre du Roy ». Puis lorsque les Le Goux de la Berchère se portèrent acquéreurs du domaine, Thoisy se trouva pendant trois générations aux mains d'une famille de ces magistrats célèbres, honneur et illustration de la Bourgogne.

© Micberth

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