LE THOR. Histoire de la ville et de la baronnie

Par Antonin Rousset

Référence : 2677
Date édition : 2007
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0123-4
Nombre de pages : 294
Première édition : 1908
Reliure : br.

Prix: 36.51€

En choisissant comme sujet de sa monographie Le Thor, Antonin Rousset s'est confronté aux doutes qui subsistent sur les origines de la ville, la légende apportant parfois la confusion que le manque de preuves (qu'il s'agisse de documents ou de découvertes archéologiques), l'empêche de lever. Mais il n'en demeure pas moins que c'est un lieu passionnant à de multiples égards. Son appartenance au Comtat Venaissin, par exemple, donne l'occasion à l'auteur de nous expliquer précisément les difficultés liées aux droits féodaux propres aux fiefs de Provence. En effet, l'application du droit coutumier de tradition orale, parfois en opposition avec l'ancien droit laissé par la civilisation romaine, a créé de nombreux conflits. Certains droits féodaux consistaient en honneurs et en profits, ils affectaient les personnes ou les biens roturiers. L'exercice de ces droits n'a souvent été que le fait de la volonté du prince, perçu donc comme une tyrannie. Le vassal faisait alors souvent appel à l'autorité souveraine du pape qui, jugeant d'après le droit écrit, lui donnait raison. Mais pour l'auteur, malgré des abus que l'on ne peut nier, « si la noblesse de la féodalité et de la royauté a disparu dans la tourmente révolutionnaire, du moins ses hautes qualités lui conserveront dans l'histoire une place éminente, que les futures organisations sociales ne pourront peut-être jamais égaler, ni lui enlever ». L'histoire détaillée des seigneurs du Thor nous amène à l'assemblée représentative du Comtat Venaissin, qui mit fin au fief et à la baronnie du Thor le 5 juin 1790, après six siècles d'existence. Puis par décret du 14 septembre 1791, l'Assemblée nationale française, à la suite de diverses intrigues, manipulations et autres attentats, s'annexa le Comté Venaissin, entraînant la disparition de l'ancienne communauté du Thor, vieille de plus de dix siècles. Il est manifeste que l'auteur déplore grandement cette évolution de l'histoire. C'est avec passion et nostalgie qu'il nous fait suivre ces événements qui ont abouti à la séparation d'avec le gouvernement des papes qu'il qualifie en citant L. Loubet comme « le plus doux et le plus conciliant de l'Europe ».
© Micberth

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