Mercredi 19 mars 2025
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![]() | Par Louis Greux Référence : 3312 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0807-3 Nombre de pages : 334 Première édition : 1902 Reliure : br. Prix: 44.00€ |
Au début du VIIIe siècle, la pratique de la pêche qui avait été abandonnée sur les côtes du Tréport au moment de l'invasion des Germains, fut reprise par ses habitants et se développa grâce au christianisme dont les préceptes recommandaient certains jours l'abstinence de viande. Les armements pour la pêche de poissons tels que le maquereau et le hareng, dont la venue se renouvelait chaque année à période fixe, commencèrent alors. L'histoire civile du Tréport débute en 1151, lorsque les dispositions de la charte de la commune d'Eu furent étendues à la cité et à sa population. Le premier habitant qui prêta serment en qualité de bourgeois se nommait Oscar Tardieu. Deux siècles plus tard environ, le mouvement de la navigation était devenu assez important et il fut décidé que les deux tiers des marchandises apportées par mer iraient à Eu, tandis que l'autre tiers resterait au Tréport. En 1346, la Normandie qui n'avait pas été désolée par la guerre depuis longtemps, vit arriver Edouard III, roi d'Angleterre. Après avoir débarqué au Tréport en 1367, les Anglais brûlèrent entièrement la ville, détruisirent l'abbaye de Saint-Michel fondée vers 1060 par Robert Ier, comte d'Eu, tuèrent les religieux et pillèrent l'église qui fut reconstruite trois ans plus tard. Dès 1380, la pêche se développa fortement. Les premières barques montées pour pêcher à une certaine distance des côtes étaient d'un faible tonnage, allaient à la voile et à la rame et étaient surnommées les hirondelles. Puis François Ier accorda au Tréport son autonomie communale et la gestion des affaires publiques devint indépendante de celle d'Eu. François de Clèves entreprit dans le port dès 1545 des travaux qui furent activement poussés neuf ans plus tard : des jetées furent élevées pour opposer un obstacle à l'envahissement toujours croissant des galets et l'entrée fut creusée pour permettre un accès aux navires d'une capacité de deux à trois cents tonneaux. Un siècle plus tard, Henri II de Guise, comte d'Eu, fit construire une jetée avec des quais en bois et protégée par une haute palissade. Á la même époque, dom Benoist Coquelin, élu prieur de l'abbaye, vint en prendre possession au milieu de l'allégresse populaire. Cependant, l'édifice était presque en ruines et les religieux menaient une vie de débauche ; le saint lieu s'était transformé en une espèce de cabaret. En 1774, le port était devenu impraticable et l'extrémité de la jetée de l'ouest avait été emportée. Les habitants ne faisant pas d'autre commerce que celui de la pêche, la municipalité dut prendre les décisions qui s'imposaient, sous peine de voir la population déserter la ville.© Micberth
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