Jeudi 03 octobre 2024
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Par Pierre Beirnaert Référence : DFDH57 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0572-0 Nombre de pages : 148 Première édition : 2011 Reliure : br. Prix: 20.28€ |
Observateur attentif tout autant qu'éclairé, Pierre-Eugène Girardot, en racontant les anecdotes de la vie quotidienne de son village, recherche dans le passé les événements qui ont conduit aux progrès de l'humanité. Il donne également des exemples pouvant servir aux générations futures, d'une part, à l'amélioration de leur qualité de vie, et d'autre part au respect des anciens et à leur amour du pays. Souvent amusants, et même parfois naïfs, agrémentés de quelques mots de patois et illustrés de personnages pittoresques, les souvenirs de celui qui, dès son plus jeune âge, était considéré comme le pitre de la classe, évoquent des sujets graves comme la guerre, le malheur des hommes, la vie souvent difficile des paysans. De ses parents agriculteurs, simples et modestes, il parle avec tendresse et reconnaissance. Son père n'était jamais plus heureux que lorsqu'il se trouvait dans sa vigne des Fouillés qu'il choyait comme une mère prend soin de son enfant. Cet homme passionné par le travail de la terre ne se couchait pas sans avoir lu un journal ou un livre. Doté d'une mémoire excellente, il acquit ainsi, au fil des années, une foule de connaissances très diverses qui ne manquaient pas de surprendre ses auditeurs. Sa mère, comme toutes les paysannes d'autrefois, était assez superstitieuse. Elle croyait aux songes et si un cheval noir apparaissait dans ses rêves, elle en déduisait que son fils était en fâcheuse posture et tentait par tous les moyens d'en obtenir des nouvelles. Grâce à la généreuse libéralité d'un illustre Vadantais, le sculpteur Claude Dejoux qui, inspiré par un ardent amour de son pays natal, voulut que l'instruction primaire soit donnée gratuitement aux enfants de Vadans, une école fut fondée dans le village dès le début du XIXe siècle. Pierre-Étienne Girardot y connut le plaisir éphémère des espiègleries d'écolier qui lui valurent de fréquentes punitions. Il se laissa tenter par l'école buissonnière, mais sa première expérience qui lui procura quelques sueurs froides inoubliables, fut par conséquent la dernière. La fête patronale demeure, quant à elle, la source de souvenirs éternels qui lient à jamais chaque génération. Pour un temps, la vie au village devenait merveilleuse, avec les attractions foraines, les préparatifs en cuisine pour réaliser des stocks de gâteaux et de « rouches », la cérémonie du Biou, cette grappe de raisin géante portée en procession par quatre jeunes vignerons et hissée à la voûte de l'église, la fierté d'entendre chanter son père, les jeux, le bal, les animations de rues.© Micberth
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