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Par Alfred Lallemand Référence : 3097 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0578-2 Nombre de pages : 384 Première édition : 1904 Reliure : br. Prix: 50.71€ |
Vannes, ancienne cité des Vénètes qui lui donna définitivement son nom vers le IVe siècle, est une des plus vieilles villes d'Europe. Á l'époque où les Bretons maintenaient leur indépendance effective contre les rois mérovingiens, la cité placée sur la limite orientale du champ d'asile se trouvait dans une situation toute particulière. Pour les Francs, elle était la clef du pays breton. Pour les Bretons, la Vilaine qui couvrait Vannes était une barrière naturelle dont ils avaient tout intérêt à disputer vigoureusement le passage. La ville et le fleuve devinrent donc le but et l'objet de toutes les opérations de guerre. Il en résulta une perpétuelle mobilité ; champ de bataille des deux peuples, le pays subit tour à tour les lois de l'un et de l'autre, suivant les alternatives de la victoire. Du Ve au IXe siècle, Vannes vécut le destin d'une ville « riche en poisson » dont le rivage était couvert d'une abondante moisson de sel, et régulièrement pillée. Elle changea ensuite de rôle. Ses comtes ne furent plus des rois municipaux ou des gardiens de la marche bretonne, mais surent en faire le centre d'un véritable royaume, en réunissant sous leur sceptre toute la péninsule armoricaine et en joignant à leur titre la puissance effective de la royauté. Après les invasions normandes qui causèrent tant de ravages, la ville et le diocèse furent restaurés par la duchesse Havoise et son beau-frère Judicaël, évêque de Vannes. Ils s'unirent à tous les hommes de religion et de courage du pays, reconstruisirent les églises et les maisons détruites, plantèrent des vignes et des pommiers. Encouragés par ce noble exemple, les populations se mirent aussi à l'ouvrage et la vieille province celtique put encore compter quelques siècles d'indépendance et de gloire. La cathédrale Saint-Pierre put ainsi renaître de ses cendres, mais cette restauration ne fut pas la seule dont elle bénéficia. uvre des siècles, depuis le XIe jusqu'au XVIIIe, elle conserve l'empreinte de chacun, les genres architecturaux les plus divers s'y rencontrant et s'y coudoyant. Le palais épiscopal, quant à lui, fut construit sur l'emplacement de l'ancien château de la Motte, élevé lui-même sur les ruines de l'enceinte gallo-romaine. Berceau des états de Bretagne, il vécut sa plus belle heure de gloire, lorsqu'en 1532, en présence de François Ier, fut délibéré, dans sa grande salle, la requête par laquelle était demandée la réunion de la Bretagne à la France.© Micberth
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