Lundi 11 novembre 2024
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Par Auguste de Trémault Référence : 3453 Date édition : 2017 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0968-1 Nombre de pages : 214 Première édition : 1904 Reliure : br. Prix: 33.00€ |
La population qui s'était groupée autour de l'église dédiée à saint Martin et bâtie au pied du coteau où s'éleva le château de Vendôme, s'accrut sensiblement après la fondation du monastère de la Trinité. Elle forma alors un centre où les habitants qui n'appartenaient ni à la noblesse ni au clergé étaient pour la plupart engagés dans les liens d'une servitude se rapprochant de l'ancien esclavage romain dont elle était le prolongement, dépendant du comte ou de l'abbé qui exerçaient un pouvoir sans contrôle ni limite. La rigueur de ce système suscita à la longue des idées et des désirs d'émancipation qui amenèrent, avec le temps, l'établissement des communes. C'est probablement vers la fin du XIIe siècle que le besoin de résister à leurs oppresseurs poussa les Vendômois à se concerter pour défendre leurs personnes et leurs biens. Répondant au mouvement d'opinion favorable à une réforme de l'état social, les comtes de Vendôme accordèrent dès cette époque des droits de bourgeoisie à certains de leurs hommes, comme en témoignent les chartes de donation à des établissements religieux où figurent parmi les objets donnés, un bourgeois de Vendôme avec sa maison. Ce changement de maître procurait un certain adoucissement de la condition première. Dès que la communauté fut constituée, elle tendit tous ses efforts vers la défense des intérêts communs qui étaient purement civils, sans mélange de droits politiques ni de justice. Le besoin le plus pressant était de se mettre à l'abri des déprédations et des entreprises qui pouvaient venir de l'extérieur. On ignore à quelle époque la ville établit pour la première fois une clôture pour se protéger mais le château fut certainement fortifié avant elle. Par une charte du 13 avril 1467, le comte Jean VIII concéda la propriété des fossés de la ville. A cette première concession, il ajouta peu après celle des fortifications, murs de ville, portes et tours d'icelles. C'était en réalité la garde de la ville que le comte confiait ainsi aux habitants, trouvant dans l'organisation de leur communauté toutes les garanties pour une telle responsabilité. Elle était alors constituée d'un échevinage composé de quatre échevins, élus par leurs concitoyens pour trois ans lors d'assemblées qui se tenaient habituellement à la Chandeleur. Rééligibles, ils semblent pourtant avoir rarement été maintenus dans leur fonction. Leur autorité était égale et ils exerçaient collectivement leurs attributions sans qu'aucun d'eux n'eût une suprématie quelconque sur ses collègues. © Micberth
Article(s) de presse :LE PETIT VENDÔMOIS
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