Dimanche 13 octobre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Henri Oudin Référence : 3304 Date édition : 2014 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0799-1 Nombre de pages : 206 Première édition : 1924 Reliure : br. Prix: 32.00€ |
Le 6 janvier 1915, le lieutenant Rafin fut nommé commandant d'armes à Verneuil. Il conserva ce poste jusqu'à l'arrivée des divers détachements qui occupèrent la ville entre le 25 mars 1915 et le 21 mars 1917, en exécution d'un traité passé entre la commune et l'État, par lequel Verneuil mettait gratuitement à la disposition de l'autorité militaire des espaces pouvant abriter environ 1 200 hommes. Divers locaux furent occupés, parmi lesquels figuraient la halle au blé, la salle des conférences, la cidrerie, plusieurs fermes, maisons et granges. Rien ne fut épargné pour l'instruction des hommes : le stand de tir fut restauré ; un champ de manœuvres doté d'une organisation de défenses et de tranchées fut installé sur huit hectares à la ferme de la Soupelière. Le 25 mars 1915, un premier détachement composé d'environ 400 hommes du 117e, débarqua à la gare de Verneuil. La ville, entièrement pavoisée, était en fête pour recevoir dignement les troupiers. En juillet 1915, sur l'initiative de Colette Yver avec l'aide de la comtesse de Custine et le soutien de la municipalité, un « foyer du soldat » fut installé. De nombreuses fêtes s'y déroulèrent dans la plus franche gaîté et la meilleure camaraderie entre officiers et soldats, permettant de cimenter « les liens d'étroite solidarité qui, aux heures du danger, assurent cette confiance réciproque entre combattants, affermissent la résistance et assurent la victoire ». Une station de cure fut ouverte à Frileuse entre le 29 janvier 1916 et le 30 septembre 1918 dans un pavillon de chasse et trois grands baraquements. Financée par l'uvre des tuberculeux adultes, elle permit de guérir ou d'améliorer l'état de santé de nombreux soldats réformés ou ajournés. Les commerçants de Verneuil, et particulièrement les femmes restées seules dès le début de la mobilisation, déployèrent des prodiges de volonté, de travail et d'énergie pour assurer à leur clientèle la consommation nécessaire malgré les difficultés des temps. Quant aux Vernoliens partis au front, nombreux furent cités pour leur courage et leurs faits de guerre. Louis Demante, par exemple, reçut quatre citations et la croix de guerre avec palme. Lors d'une attaque, le 25 juillet 1918, notamment, il se mit audacieusement en batterie face à une creute où se trouvaient plus de deux cents Allemands, leur interdit toute sortie et contribua ainsi grandement à leur capture. Le 24 avril 1923, le monument aux glorieux enfants du canton de Verneuil fut inauguré, honorant la mémoire des héros dont il perpétue le souvenir.© Micberth
Feuille d'information :Lire...
23:11
   RECHERCHE