Mardi 10 septembre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par H. Vergnes Référence : 1410 Date édition : 2001 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-085-6 Nombre de pages : 136 Première édition : 1951 Reliure : br. Prix: 16.23€ |
Compte tenu de la situation exceptionnelle de la ville et de la beauté du site, on ne pouvait concevoir une oeuvre qui ne fît pas la part belle au savoir et au charme des lieux. Conscient de cette double nécessité, l'auteur, H. Vergnes, nous apprend d'abord que Viviers, résidence des évêques depuis quinze siècles et ancienne capitale du Vivarais, est apparue lors de l'arrivée des Romains en Gaule (au IIe siècle avant notre ère), qu'elle s'appelait Vivarium et qu'après avoir été le castrum du port d'Alba, elle devint une cité épiscopale (au Ve siècle). Auparavant, les Vivarois avaient subi les invasions et leur cortège d'horreurs, mais ils n'en étaient pas quittes pour autant avec le désordre et les guerres : en effet, une fois que les évêques, devenus comtes et ducs, eurent affirmé leur indépendance, par rapport aux comtes de Toulouse, et qu'une charte municipale eut été accordée aux habitants (en 1321), il fallut affronter la peste noire (en 1348), les ravages des routiers (au début du XIVe siècle), financer la guerre contre les Anglais, et voir les huguenots s'emparer de la cité, en l'absence des évêques qui avaient fui le danger.
Dès lors, on comprend pourquoi le relèvement de Châteauvieux, dévasté par les protestants, fut seulement accompli par les chanoines et les consuls de la ville (1606). On découvrira aussi avec intérêt que le cardinal de Richelieu, en provenance du Midi et remontant le Rhône dans un bateau tapissé de velours cramoisi, passa la nuit à Viviers, le 24 août 1642, que les épidémies furent nombreuses (de 1628 à 1721), la misère tenace et les intempéries si terribles que les loups étaient aux portes de la cité. Fait étrange : la Révolution devait révéler surtout, à Viviers, l'évêque Savine qui s'habillait volontiers en garde national, organisait des bals patriotiques à l'évêché et revêtait des ornements pontificaux aux couleurs de la nation ! Plus tard, bien que l'Empereur ait décidé, en 1811, que Privas, et non Viviers, serait le chef-lieu du département, la cité connaît un essor certain au XIXe et XXe siècles : le réseau ferroviaire est installé, en 1856 et 1880, le Pont Neuf est complété par deux ponts suspendus et l'usine Lafarge, créée en 1833, connaît une réelle prospérité, avec l'éclosion d'entreprises annexes, carrelages et tonnellerie, tandis que des usines de soie et des ateliers de cartonnage voient le jour.
Pour ce qui est de la visite de la ville, comment ne pas s'arrêter (pour le moins) devant l'hôtel de Roqueplane, puis pénétrer dans l'église de Notre-Dame-du-Rhône, avant de contempler le palais épiscopal, d'admirer les vestiges de l'ancienne porte Riquet et de déambuler ensuite dans le vieux Viviers, qui a gardé son aspect féodal. Enfin, si l'on veut sortir de Viviers, on se rendra à Saint-Montan, à Melas, ancien castrum romain, à Saint-Thomé, perché sur sa roque géante, à Valvignères et à Alba-la-Romaine, autant de lieux de promenade marqués par le sceau de l'histoire.© Micberth
15:55
   RECHERCHE