Jeudi 03 octobre 2024
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Par Charles Leroux-Cesbron Référence : DFDH40 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0225-5 Nombre de pages : 312 Première édition : 1898 Reliure : br. Prix: 38.54€ |
Pour raconter ses souvenirs, Charles Leroux-Cesbron a choisi de changer tous les noms des personnages et des lieux qu'il évoque. Il propose ainsi une véritable peinture de l'histoire locale au XIXe siècle. Les portraits des villageois sont parfois sans complaisance, empreints tour à tour d'admiration ou de simple sympathie, mais reflèrent toujours une mentalité que les réalités de la vie quotidienne ont façonnée, aussi bien chez les notables que chez les plus démunis. Dans cette galerie de personnages, citons d'abord l'adjoint, « le type du vieux paysan malin », illettré, méfiant, sans aucun désir de parfaire ses connaissances, confondant la caisse communale avec son bas de laine qu'il voudrait toujours remplir davantage, farouchement hostile à toute innovation. Il y a aussi l'instituteur, secrétaire de mairie, compétent, réservé, toujours disponible et qui a la faculté de percer à jour les moindres secrets des paysans. Citons encore le garde champêtre, au passé douloureux et à la gentillesse instinctive ; seul le respect qu'on a pour sa fonction lui permet d'exercer une certaine autorité sur les habitants. Les onze conseillers municipaux sont tous des paysans, auxquels l'auteur rend un vibrant hommage : « race probe, travailleuse, économe, susceptible de dévouement, respectueuse des lois » et même si leurs qualités dégénèrent souvent en défaut, leurs sens de la famille, leur foi, leur moralité sont exemplaires. Autre personnage incontournable, le rebouteux, aux méthodes contestables qui ne manquent pas de diviser l'opinion publique. Parmi les coutumes qui rythment la vie quotidienne, la cérémonie du mariage est toujours un temps fort qui unit les familles, à l'occasion d'un repas traditionnel. Charles Leroux-Cesbron en profite pour nous dévoiler les devoirs de sa charge. Le dilemme est d'importance : doit-il, en tant que maire, embrasser ou non la mariée ? Sachant que s'il en embrasse une, il devra embrasser toutes les autres. « Mais, pour une jolie fille, que de laiderons, grand Dieu ! Sans parler de ces vieilles femmes sur le retour, enragées du mariage, qui en avaient épuisé déjà une première et une seconde édition ! » Son choix est fait : il s'abstiendra.© Micberth
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