Lundi 11 novembre 2024
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Par Aimé Vingtrinier Référence : 3553 Date édition : 2024 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-1074-8 Nombre de pages : 142 Première édition : 1872 Reliure : br. Prix: 19.00€ |
Le château de Varey n'a cessé de prendre une part importante dans l'histoire du Bugey. « Bien du sang avait déjà coulé autour de la forteresse barbare quand les tours féodales s'élancèrent pour la première fois dans les airs », assure l'auteur qui retrace son origine. Hugues de Genève était seigneur de Varey lorsque Édouard, comte de Savoie, vint investir la forteresse qui était alors l'une des plus fortes du Bugey. Les hommes de la garnison du château virent du haut de leurs remparts des troupes innombrables, munies des plus formidables engins de siège et une cavalerie dont les rayons du soleil faisaient briller les armures. Hugues reconnut que Varey dépendait du Dauphiné en 1334 et céda la même année la vaillante citadelle à son frère, Aymon de Genève, qui releva les fortifications et répara les ruines causées par les armes de la Savoie. Varey dominant la plaine du Bas-Bugey et commandant la route qui liait la Bresse aux Alpes savoyardes, le dauphin Humbert, qui nourrissait contre la Savoie la même haine que ses prédécesseurs, fit l'acquisition de cette magnifique position, la fit fortifier avec un soin extrême, augmenta ses tours et ses remparts et y installa une bonne garnison. Les Dauphinois n'eurent pas l'occasion d'en expérimenter la valeur : désespéré d'avoir perdu son fils unique, Humbert céda le Dauphiné à la France et prit l'habit de dominicain. Á la suite de nouvelles guerres, la Savoie acquit Varey au milieu du XIVe siècle. Amé VIII offrit la seigneurie, avec ses droits de haute, moyenne et basse justice à Boniface de Chalant, en récompense de son zèle et de son dévouement. Les Chalant firent du château une de leurs résidences favorites et devinrent ainsi une des plus puissantes familles du pays. Ayant reçu le château pour dot en 1580, Renée de l'Aubépin le sauva des ravages du maréchal de Biron, grâce dit-on, à quelques petits pains astucieusement distribués à l'envahisseur. Les remparts furent démantelés sur ordre d'Henri IV après le traité de 1601. Après son démantèlement en 1793, il faudra attendre 1858 pour que la reconstruction du « noble manoir féodal » soit entreprise par Barthélemy-Noé Dervieu, baron de Varey et l'architecte lyonnais, M. Fléchet.© Micberth
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